A cette époque, au Piège, les mecanos passaient une licence de sciences industrielles. Cette licence se composait de quatre certificats : un certificat dit propédeutique et 3 autres certifs. Le concours d'entrée au Piège était considéré par la Fac comme le propédeutique, Il restait donc à passer les 3 certifs normaux. La première année (1956-57) le certif s'appelait Mécanique industrielle et se passait à la fac de Grenoble. Les cours étaient entièrement dispensés à Salon, on invitait juste le prof à venir passer quelques jours au Piège et en juin on allait passer l'exam à Grenoble. On était reçus par l'E.P.A. qui sous-traitait le couchage aux chasseurs-alpins.(Exactement à l'Artillerie de Montagne) Ce n'était pas très luxueux mais ça durait peu de temps. La deuxième année (1957-58) on passait deux certificats à la Fac de sciences de Marseille. C'était plus près et là on allait y suivre les cours. Un des certifs s'appelait Physique Industrielle, Il se composait d'optique d'électricité et d'électronique. Il était dispensé par un individu très bien qui se nommait MERIGOUX et qu'on avait surnommé vérigoud (c'était le nom d'une marque de sodas à l'époque). On y retrouvait des étudiants indépendants, et surtout toute l'Ecole d'Ingénieurs de Marseille. Ca faisait pas mal de monde dans l'amphi et ça se passait le vendredi matin. En plus il y avait de temps en temps des T.P. qui avaient lieu le même jour de 16h à 18h.(les heures ont leur importance) Le deuxième certif s'appelait Mécanique des fluides (en abrégé méca-flu). Il avait également lieu le vendredi mais de 14 à 16h, et était dispensé par Melle Claire CLARION (ou CLARIOND) je me souviens du nom parce y avait à l'époque un sociétaire de la comédie Française qui se nommait Aimé Clariond) Elle était surnommée La MISS, et elle avait une nette tendance à arranger les maths à sa façon. Entre ces deux cours on allait déjeuner au mess de garnison de Marseille à côté de la préfecture. Au certif de Méca-Flu on avait forcément une côte d'amour car dans l'amphi il y avait les 50 aspis du piège et 4 (je dis bien quatre) "civils". Sans l'école de l'air le cours aurait disparu.... Il y avait encore un cours samedi matin à la fac mais je ne me souviens pas lequel. La troisième année (1958-59) l'équipe des sous-bites meccanos était inscrite à un certificat de troisième cycle à l'ENSMA de Poitiers ce certificat s'appelait Thermique. On est allé passer une partie du mois d'octobre 1958 à l' ENSMA de Poitiers le temps de faire quelques TP et de suivre quelques conférences. Comme la thermodynamique n'était pas ma tasse de thé j'ai perdu pied, et j'avais déjà ma licence, licence qui ne m'a rigoureusement servi à rien (Même pas pour l'EMSST) sauf un jour à renvoyer un industriel dans ses buts lors d'une expertise de matériel à Versailles. Revenons à l’année scolaire 57-58 : La fac de sciences était à côté de la gare St CHARLES. On nous empilait dans un vieux car de la B.A.701 le vendredi matin.Les officiers de la DIT ont rapidement cessé de nous accompagner, préférant laisser la responsabilité du voyage à l'élève le plus ancien dans le grade le plus élevé, en l'occurence l'aspirant SIMONIN....major incontesté. Nous étions 50 et le car n'avait que 45 places: Il y avait donc 5 planches amovibles que l'on posait dans le couloir central entre deux sièges.( il n'était pas question de ceintures de sécurité à l'époque). Les 5 derniers embarqués en bénéficiaient (ça donnait lieu à une course à l'échalote). Ensuite le chauffeur du car était un appelé de Marseille qui descendait l'autoroute Nord compteur du car bloqué. Les 50 aspis serraient les fesses et la fermaient, de peur que le premier à faire une remarque sur la vitesse soit rembarré par les autres... Ensuite le même soldat garait le car dans la cour de la Fac et allait tranquillement passer la journée chez lui. Pour la petite histoire on avait obtenu après moult discussions que les perms du week-end nous soient données le vendredi soir.Ca nous permettait (et à moi en particulier) de gagner la gare St Charles juste après les cours du samedi qui se terminaient a midi. Coté tenue militaire si le samedi matin nous étions en poignard, gants blancs, le vendredi on était bien les seuls élèves à sortir en battle-dress. En hiver on mettait dessus le manteau de sortie.
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LES SOUVENIRS DES MECANOS ET TELEC
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